Mon monde en équilibre

Ose ! Le blog

L’histoire (peu commune) de
Mon monde en équilibre

Mon monde en équilibre

Écrire un roman… j’aimerais te dire que je me suis réveillée un matin et paf, j’avais mon idée, ma trame et tout s’est joué en quelques heures sur mon clavier. Presque. Si pour Le sang des insignis, j’ai eu l’idée un jour au réveil… mes romans contemporains, dont Mon monde en équilibre, sont nés… d’un échec.

Alors, il est né comment ce roman ?

Patience ! Laisse-moi d’abord t’expliquer ce qui s’est passé avant et qui m’a conduite à la naissance de ce roman.

Le tout premier texte que j’ai écrit, Le sang des insignis, a été repéré par une maison d’édition en 2018. Je l’ai envoyé, hein, personne n’est venu me chercher. Je te laisse imaginer les mille émotions qui me sont alors passées par la tête : joie, peur, excitation, mais surtout joie, peur. Peur. La date de parution était prévue pour février de l’année suivante…

Après avoir présenté mes vœux — oui je suis dans la team je présente mes vœux en fin d’année à mes contacts mail — j’ai eu la désagréable surprise d’apprendre qu’il sortirait effectivement, mais que la branche dans laquelle il était publié allait fermer. Je récupérerai donc mes droits, une fois la fermeture effective.

Refais-toi le fil de mes émotions, JOIE, PEUR, JOIE, PEUR. Bon définitivement : peur.

Je me souviens ce soir-là d’avoir beaucoup pleuré. Je me voyais déjà en haut de l’affiche tu vois… (tu me remercieras pour la chanson). J’avais deux autres tomes en cours d’écriture, aucune certitude sur mon roman à paraître et beaucoup de doutes tout court. Je te le dis : j’ai (vraiment) beaucoup pleuré. En gros, imagine-moi en position fœtale dans mon lit en mode drama queen au bout de sa vie : où vais-je ? que fais-je ? qui suis-je ? Tu y es ? J’exagère à peine.

 

On en arrive à Mon monde en équilibre, t’inquiète !

Le lendemain matin de cette nuit qui pourrait être notée dans l’Histoire comme « la nuit du déluge et de l’apocalypse » (en toute modestie), je me suis réveillée avec une idée en tête : et si une avocate débarquait à Biarritz, il se passerait quoi ? Mona était née et avec elle, Sous le soleil de Biarritz. Je ne saurais pas te dire d’où me venait cette idée. J’ai juste posé le cerveau le temps d’une nuit et paf (« ça fait des chocapic », pour les enfants 90’s).

J’ai adoré écrire ce texte alors que je ne m’imaginais pas écrire en feel good/pop littérature après avoir expérimenté la dystopie sur Le sang des insignis. J’étais la fille d’une case bien confortable. Pas de prise de risque. J’ai compris plus tard que, pour tout dans ma vie, je suis une tornade qui les fuit, ces cases. J’ai envie de tout voir, tout expérimenter et peut-être écrirais-je un thriller un jour, qui sait ?

Mais écoute, revenons-en à ce qui nous occupe : j’ai adoré ça. Plus encore, j’ai beaucoup aimé parler des rues qui m’étaient familières, de l’ambiance sur la côte et partager avec d’autres ces petits coins du monde qui n’appartiennent qu’à ceux qui y vivent.

Bon… j’avais dit que je te parlerais de mon roman, on y est !

J’avais donc les doigts sur mon clavier et la tête à Biarritz, à regarder les gens surfer tout en écoutant des musiques cultes (si tu as lu Sous le soleil de Biarritz, tu sais que j’adore la chanson Wake me up before you go go ! de Wham ! et cie). Sauf que voilà… moi, j’étais Bayonnaise, le cœur battant au rythme du bleu et blanc. Comment parler de mon affection pour Biarritz sans évoquer mon amour pour Bayonne ? Impossible !

 D’un coup d’un seul, j’ai y vu les bars que j’adore, les rues penchées, les commerces, les pavés et tout ce qui me rappelle qu’un jour j’ai débarqué dans cette ville qui m’a si bien accueillie. J’avais mon décor. Et Antoine s’est invité. Maladroit, taiseux, solitaire. Il était celui que j’imaginais, sillonnant ces quartiers si chers à mon cœur.

Mon monde en équilibre est né, à ce moment-là, avec lui.

Et après ?

J’ai rangé ce roman dans un tiroir. Parce que. Parce que : peur que ça n’en vaille pas la peine, que ce ne soit pas assez bon pour plaire. Que et que et que. Un jour pourtant, je l’ai déposé sur Edith et nous. Et il a été repéré. Maintenant, tu l’as en main (ou il cale ta table basse qui sait ? Pas moi !). J’ai eu de beaux retours. Antoine a été accueilli à sa juste valeur : avec un agacement certain, mais une tendresse non négligeable.

Avec du recul, je me dis que si j’avais laissé tomber dès le premier obstacle, il n’y aurait pas eu les belles expériences ensuite, les rencontres, les formations, les nouveaux textes qui me font vibrer. Dès que je me trouve coincée, un peu perdue, je repense aux anecdotes que je croyais « dévastatrices », j’essaie de voir ce qui s’est passé ensuite. La façon dont j’ai rebondi, et toutes les belles choses qui en ont découlé. Sur le chemin, il n’y a pas que du beau, du tout rose… Il y a aussi un paquet d’embuches et de moments pas très fun. Pourtant chaque fois, CHAQUE FOIS, derrière le déluge, se cachait un arc-en-ciel.

Je vais donc continuer de rêver un peu, d’expérimenter les échecs pour en tirer de belles choses et toujours — toujours — foncer droit devant, car, comme on me l’a si bien rappelé, il y a peu « n’oublie pas que, quoi qu’il arrive, tu sais nager ». 

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