J’écris de la dystopie

Ose ! Le blog

Je suis autrice de dystopie (c'est quoi ça encore ?)

Quand je dis que j’écris de la dystopie, j’ai droit à deux réactions. La première, « toi ? Tu écris de la dystopie ? ». Généralement, je me demande ce qu’on s’attend à trouver derrière un roman dystopique : un homme, sûrement, âgé, solitaire ou jeune geek. Tu visualises bien le cliché ? Dommage pour moi, je ne suis pas dedans : femme, trentenaire, geek, mais pour de faux (ne me demande pas de parler codes et Cie)

Deuxième réaction : « c’est quoi une dystopie ». Ma réponse est souvent courte : « tu vois Hunger game ou la servante écarlate ? Bah voilà comme ça ». Mais ce n’est pas la réponse la plus complète qui soit.

Aujourd’hui, j’ai donc décidé de t’expliquer ce qu’est une dystopie. Je ne sais pas si tu pourras le ressortir lors d’un repas de famille, mais sait-on jamais ?

Une dystopie : qu'est-ce que c'est ?

À l’origine du mot, un terme anglais, Dystopia, qui vient se positionner face à un autre terme plus courant : l’utopie. Si l’utopie est un mode idyllique porté par des valeurs profondes, la dystopie est tout son contraire. On s’inspire alors de ce qui pourrait arriver de pire pour créer un monde à partir de ce chaos : guerre, maladie, régime totalitaire, misogynie, racisme… Tu prends ce que l’humanité a fait de mieux quoi.

L’objectif de ces romans est de tirer une leçon, et surtout de mettre en garde contre les dérives du monde actuel en dépeignant ce qui pourrait être.

Dans cet article de Decitre, on situe les premières œuvres  au XVIIIe, s’inspirant de deux genres de l’époque. Si tu es intéressé. e, je te laisse lire leur article qui est très bien fait. Toutefois, la dystopie telle qu’on la connait apparaît véritablement au XXe avec des romans tels que celui de A. Huxley et Le meilleur des mondes.

L’utilisation de codes particuliers, propres à la dystopie ?

Comme tout genre littéraire, la dystopie répond à des codes. Si tu veux, c’est une recette de cuisine : s’il manque un ingrédient, ça peut ne pas prendre. Si tu souhaites écrire une dystopie, tu vas devoir t’armer de patience (rapport au monde à créer), d’imagination (toujours rapport au monde à créer) et surtout éviter de tomber dans les clichés du genre (pas de rapport au monde à créer, mais quand même un peu).

Voici donc les points de vigilance (selon moi !) :

  • L’élément perturbant le calme ambiant ou ta situation de départ. En gros : qu’est-ce qui vient mettre le bazar ? C’est déjà installé depuis un moment ? Si oui, pourquoi ? On a un événement dramatique ? Si oui, lequel ?
  • Des personnages crédibles. Si ton personnage est un super héros, il faudra le mentionner (essai scientifique, catastrophe nucléaire ou que sais-je), si ce n’est pas le cas : fuis les clichés ! On évite la fille qui ne se définit que par son mec, le gars qui n’a peur de rien avec ses gros bras testostéronés. On veut du crédible, du type que tu pourrais croiser dans la rue et qui, à cause des circonstances, se distingue (ou pas). Peu importe sa personnalité (courageux, lâche, intrépide, intelligent…), rends-le crédible aux yeux de ton lecteur. Il faut des failles, mais pas que, des qualités, mais pas que non plus. Bref, crée-toi une fiche personnage SOLIDE.
  • Attention à ton arc narratif. Il faut respecter les codes du roman (élément initial/perturbateur/péripéties/point culminant et résolution) sans oublier qu’on est dans une dystopie. Fais attention de ne pas commencer un roman très sombre et de virer en 100% romance  ou contemporain. Est-ce que tu peux mettre une romance dans ta dystopie ? Oui. Simplement, rends-la cohérente eu égard à ton contexte. Il en va de même pour les péripéties vécues par tes personnages. Assure-toi de la cohérence de ton histoire. Je t’invite à écrire les étapes, voir la chronologie de manière détaillée avant de te lancer dans l’écriture à proprement parler.
  • Tu entres dans un monde que tu imagines. Si tu peux t’inspirer de l’existant, tu vas forcément dévier à un moment donné et le risque c’est de t’y perdre. N’hésite pas à bien développer le monde créé. Prends une feuille à part que tu affiches sur ton bureau pendant que tu écris, par exemple. Comme si tu demandais à un. e peintre de créer une toile de ce monde : imagine lui donner le plus de détails possible pour qu’il.elle cerne l’ambiance. 
  • Quelles conclusions tirer de tout ça, mais sans être moralisateur. C’est la pointe de sel dans ton gâteau : si tu en mets trop, c’est immangeable, mais si tu l’oublies, ce n’est pas foufou non plus. 

 

Voici les éléments qui, selon moi, forment la recette idéale d’une bonne dystopie. N’hésite pas à te les approprier. Évidemment, on pourrait rajouter encore beaucoup de choses mais tu as là l’essentiel. Points centraux qui fonctionnent d’ailleurs quel que soit le genre de ton manuscrit. Le plus de la dystopie : faire très attention à ne pas t’éloigner du monde que tu as créé et le rendre cohérent. Ton lecteur ne doit pas se demander si c’est possible ou crédible : tu l’as tellement bien dépeint que ça l’est. 

Des dystopies célèbres (ou presque !)

Les classiques

Les célèbres de ces 10 dernières années (OK, 15 dernières…)

LA saga que tu DOIS lire (auto promo !)

Le sang des insignis

Dans cette dystopique, retrouvez Lou, une jeune femme de dix-huit ans, qui n’a jamais vu la lumière du jour. Confiné dans les entrailles de la terre, dans un monde composé de galeries où les gens vivent dans une pénombre permanente qui leur apporte une certaine sécurité, son peuple est réduit en esclavage. Le jour de sa cérémonie de passage à l’âge adulte, Lou est choisie pour aller dans « le monde d’en haut ». Pendant un an, elle va vivre un rite initiatique et découvrir un univers dangereux où règne une extrême violence.

Surtout, elle va comprendre que, malgré les difficultés, il n’y a pas plus beau combat que celui pour sa liberté…

 

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